L’ Agroecologie Paysanne 

L’agroécologie en tant que projet de société s’est développé en réponse à la montée de l’industrialisation de l’agriculture des années d’après-guerre. A l’heure de la crise climatique et de la chute de la biodiversité, le déploiement de cette alternative est plus que jamais une nécessité face aux systèmes agro-industriels, pollueurs et grands consommateurs d’intrants et de ressources fossiles.

L’agroécologie paysanne est historiquement portée par les mouvements paysans d’Amérique latine sur des bases de justice sociale et de respect des équilibres naturels.

Elle s’articule autour d’un projet politique, un mouvement social, des pratiques individuelles et collectives ancrés dans les territoires (Collectif pour une agroécologie paysanne) :

• mobiliser la biodiversité et la nature pour produire une alimentation saine, nutritive et diversifiée pour tous et toutes,
• permettre ainsi la sécurité et la souveraineté alimentaire des populations,
• s’inclure dans un mouvement global qui touche tous les secteurs d’activité – énergie, transformation, commerce, transport, habitat, éducation, santé, etc.

L’agroécologie paysanne remet en cause la dissociation entre pratiques populaires et savoirs technico-scientifiques. Les premiers savoirs agronomiques ont été les savoirs et savoir-faire paysans qui n’ont cessé de s’adapter à leur environnement et aux sociétés.

 Les pratiques agroécologiques émancipent les paysannes et les paysans des systèmes bancaires, des multinationales, des pesticides, des engrais chimiques, des semences et du machinisme agricole. À titre d’illustration : 

• la diversification des activités (polyculture avec ou sans élevage, bois, accueil à la Ferme…) ;
• la reproduction et l’échange de semences paysannes ou de races locales rustiques pour l’élevage ;
• l’agroforesterie – pratique associant arbres, cultures et/ou animaux sur une même parcelle ;
• les pratiques culturales déterminées par l’expérimentation paysanne et une connaissance scientifique fine de la vie du sol, des insectes et plantes auxiliaires ;
• la formation aux techniques d’éco et d’auto-construction, d’outillage et d’entretien des machines agricoles.

L’agroécologie, levier de redressement pour les exploitations fragilisées.

De 2015 à 2020, Solidarité Paysans a collecté des parcours d’agricultrices et d’agriculteurs fragilisés. Pour redresser et maintenir leur ferme, ils ont adopté des pratiques relevant d’une agriculture plus cohérente, autonome et économe. Les changements de pratiques peuvent concourir à rétablir des situations : sur le plan économique d’une part, mais aussi et peut-être surtout via la reconquête de l’autonomie, du plaisir au travail, du sens et de la cohérence retrouvés. 

Association pionnière de l’agriculture biologique, pour Nature et Progrès, l’agriculture biologique va bien au-delà d’un simple label et inclut des valeurs d’équité, de proximité, d’autonomie et de partage en pensant le système de manière globale. Elle est conçue comme un projet de société agricole et alimentaire alternatif et participatif, respectueux du vivant : la Nature dont les Animaux et l’Humanité.

La mention Nature & Progrès est la marque associative de l’association. Elle garantit des produits alimentaires et cosmétiques respectueux de l’environnement, des hommes et des animaux. Elle s’appuie sur ses propres cahiers des charges et l’engagement de ses adhérents au travers d’une charte.